Ancêtre de l’agriculture biologique, la biodynamie est issue des recherches de l’Autrichien Rudolf Steiner. Il les a présentées en 1924, lors de huit conférences nommées Cours aux agriculteurs. Outre le fait qu’ils n’utilisent ni engrais ni pesticides chimiques, les biodynamistes cultivent selon les calendriers lunaire et planétaire. Ils ajoutent aussi 8 préparations à leurs sols, cultures et composts: la bouse de corne sur le sol, la silice de corne sur les parties aériennes des plantes et 6 autres amendements pour le compost, élaborés avec des plantes médicinales transformées.
Un label international
Côté consommateurs, le label Demeter est le seul qui garantisse une production conforme aux principes de la biodynamie. «On compte à ce jour 281 exploitations suisses détentrices du label Demeter, dont 52 vignerons. La demande pour la certification est croissante, de la part des producteurs mais aussi des transformateurs (laiteries, moulins). En Suisse romande, il y a un grand intérêt de la part des vignerons», détaille Aline Haldemann, directrice marketing Demeter Suisse.
Un sol plus vivant
Depuis 1978 dans le Leimental, près de Bâle, l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (IRAB/FiBL) conduit l’étude longue durée DOC pour comparer les agricultures biologique, conventionnelle et biodynamique. Le FiBL conclut que la biodynamie est plus économe en énergie et permet d’obtenir jusqu’à 85% de plus de biomasse microbienne dans le sol. «Cette colonisation du sol par le vivant est gage d’une meilleure qualité gustative et nutritive des produits» selon Barbara Schneider, secrétaire de l’Association Romande de Biodynamie.
S.SO.
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